Le Scriptorium perdu

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Lieu : Belgium

lundi, janvier 01, 2007

J'arrête ce blog, suite au manque de commentaires. C'est bête, je peux maintenant lire ce que je veux...

vendredi, novembre 17, 2006

Chroniques du bout du monde, de Stewart

Ayant déjà lu les deux premiers tomes, je me permettrai une première critique. Le premier est plus un récit de voyage avec une suite d'épisodes rocambolesques, plutôt un catalogue donnant à voir l'imagination spécifique de l'auteur. Cela manque un peu d'unité, mais c'est très amusant. Le second tome, lui, est une histoire beaucoup plus homogène, dans les plus purs récits d'aventures, et je dois dire que je l'ai beaucoup plus apprécié. Quelques moments de suspense, des éléments fantastiques plus réfléchis et plus philosophiques, on sent que le héros est devenu presque adulte et que la profondeur du récit a été brillamment changée. A conseiller donc…

jeudi, novembre 16, 2006

les chroniques du marais qui pue de Stewart, chez Milan.

Les chroniques du marais qui pue sont une parodie pour la jeunesse du style médiéval-fantastique (seigneur des anneaux, …). Les clichés du genre (puissant magicien, héros guerrier, …) y sont travaillés de manière hilarante, et ce sans tomber dans l'absurde et le très lourd (comme Barry Trotter ou le lord of the ringards). Bref, une bouffée d'humour et des personnages très sympas. Trois tomes à mourir de rire, pas chers et idéaux pour des petits cadeaux. A conseiller donc.

l'apprenti épouvanteur

L'apprenti épouvanteur, chez Bayard jeunesse

L'un des rares romans de type "horreur" pour la jeunesse qui ne soit pas ridicule (série chair de poule, etc…), on s'y engouffre comme dans un lac glacé, sans prendre le temps de respirer et en s'engourdissant au monde extérieur. Un style assez bon, des héros attachants (surtout la jeune sorcière), ce livre aborde la chasse contre les forces obscures avec l'insigne qualité de ne pas trop révéler, l'un des points d'appui du genre. A conseiller donc, je me jette déjà sur le second tome.

la Malerune, tome 2

Maintenant que jeux lire ce que je veux, je me remets à mon blog…

La malerune tome II, par Michel Robert et Pierre Grimbert, chez points seuil.
Pierre Grimbert a ici laissé la place à un autre auteur, pour le pire malheureusement. Michel Robert n'arrive pas à la cheville de son prédecesseur. Un style naïf, empreint de répétitions malheureuses et de descriptions dignes d'un adolescent, des péripéties tournant au roman-feuilleton et dont le suspense devient risible, il n'y a que peu de choses pour racheter le livre. Mais la trame de Pierre Grimbert reste derrière, une bonne histoire, notamment tout ce qui tourne autour du Lycante, assez réussi. Bref, on attend la suite avant de juger définitivement.

jeudi, juin 08, 2006

histoire de la Pologne

La pologne. Société, histoire, culture. De Daniel Beauvois, aux éditions de la Martinière.

Ce pays, souvent omis dans l'histoire, a pourtant joué un rôle important, dans son histoire propre ou dans celles d'autres nations, comme la Prusse, la Russie, l'Autriche, la Hongrie, les pays baltes,… Ce livre permet de saisir les interactions entre église(s), peuples et classes sociales qui ont agité de pays. On découvre des clivages différents des nôtres, un évolution différente notamment sur la condition des paysans, mais aussi des ressemblances, que ce soit à l'époque des Lumières ou au XIXe siècle, notamment par l'immigration polonaise en France après la disparition de la Pologne en 1795. A lire pour un peu de dépaysement sur ce que l'on pense familier et proche de nous.

dimanche, juin 04, 2006

Master and commander

Maître à bord de Patrick O'Brian.
O'brian est l'expert reconnu des histoires de marins, et le jargon technique afflue dès les premières pages pour l'attester. Une fois dégrossi ce charabias de termes incompréhensibles aux non-marins, on découvre une plume fine, un enchaînement d'aventures sur un rythme endiablé, une succession d'épisodes hauts en couleurs où la hardiesse des héros n'a d'égal que leur flegme tout britannique. On découvre la vie trépidante (ou non) des marins du début du XIXe, partagée entre l'attente d'une prise et la violence des combats, mais l'on voit aussi les aspects sociaux moins reluisants : la discipline stricte et radicale, les marins embarqués de force (tels les détenus de droit commun), la misère de la vie à bord pour les simples matelots, l'hygiène catastrophique… Un coin d'histoire méconnu à découvrir.

mardi, mai 09, 2006

histoire de fous écossais

MILLS, M., Retenir les bêtes, 10-18, 8.48€
On croyait tout connaître de Franz Kafka (1883-1924)., Mais en lisant ce livre, vous découvrirez qu'il s'est réincarné en un anglais, Magnus Mills. Le mélange anglo-kafkaïen a pour résultat cet ouvrage hors normes, à l'absurde campagnard, narrant les mésaventures d'une équipe de planteurs de piquets écossais en Angleterre, leur seule ambition étant de se soûler au pub tous les soirs. Mills étripe plaisamment des questions existentielles telles que la mort, l'amitié, la famille, le travail, la confiance, sur un ton bonhomme, ne laissant aucune place à la réflexion. On sort de ce livre épouvanté et charmé, même si la fin est un peu décevante, mais obligatoire pour compléter ce chef-d'œuvre de l'illogisme. A lire uniquement si vous avez une bonne santé mentale.

Les étrusques

THUILLIER, J.-P., Les étrusques, la fin d'un mystère ?, Découvertes Gallimard, 13.10€
Les étrusques sont méconnus du grand public. Peuple italien assimilé par les romains au cours des premiers siècle de la république, on redécouvre depuis le 19e siècle son art, son histoire, sa langue, ses coutumes. Longtemps considéré comme une énigme (on les croyait grecs ou hébreux), les étrusques ont maintenant livré leurs secrets. Peuple puissant avant que les romains n'étendent leur domination, en compétition avec les grecs dans la Méditerranée, les étrusques sont aussi raffinés, ayant notamment légué à Rome les bases du théâtre (différent du grec), les institutions, la divination, … On découvre également la beauté de l'art étrusque dans leurs tombes, finement décorés de motifs célébrant le plaisir, le sport, l'amour et les dieux. Un peuple disparu, le premier civilisé en Italie, qui donne une vision intéressante de l'origine de Rome, à qui notre civilisation doit tant. A découvrir.

Cryptographie

SINGH, S., Histoire des codes secrets, Livre de poche, 7.55€
La cryptographie, ou science des codes secrets, et son pendant, la cryptanalyse, ou science du déchiffrement de ces codes, sont peu connues du public, en-dehors de quelques légendes. Tout le monde a entendu parler d'Enigma, pendant la seconde guerre mondiale, et de déchiffrements d'écritures anciennes, comme l'étrusque et le linéaire B, mais peu soupçonnent l'incidence qu'ont eues ces sciences sur l'histoire, de l'antiquité à aujourd'hui. Ce livre aborde divers aspects de l'histoire vue sous l'angle des "chiffres" (terme exact pour parler des codes). On passe de l'exécution de Marie Stuart (qui complotait contre Elizabeth via messages codés) aux cryptages du commerce sur Internet, en passant par la Première guerre mondiale, quand l'Allemagne n'avait aucun secret pour l'Angleterre. On découvre mille aspects de l'art du Renseignement, nécessairement discret et peu célébré, montrant l'importance du codage, de la vie quotidienne (les e-mails) aux plus hauts échelons politiques (les lignes présidentielles). Un livre qui ouvre les yeux sur les coulisses de la communication, parfois ardu mais très instructif.

lundi, avril 24, 2006

L'angleterre des jours passés

Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro

S'il est bien une merveille d'immobilité et de réflexion contenue, ce livre l'est incontestablement. Suite de réminiscences d'un vieux majordome anglais qui se rend peu à peu compte qu'il a laissé sa vie se perdre dans une dignité vide de sens et qu'il n'a pas "vécu" par lui-même, seulement au travers de son personnage et de son maître, ce journal intime révèle l'intérieur d'un homme pétri du sens du devoir, jusqu'à la vacuité. Leçon de vie, leçon de réflexion, Ishiguro a signé là un chef-d'œuvre, à apprécier au coin du feu, dans un fauteuil confortable, le soir "le meilleur moment de la journée", dixit Monsieur Stevens, ce même majordome. Le livre est aussi un message d'espoir : le soir, de la journée ou de la vie, n'est pas la fin, c'est un autre moment, à savourer, peut-être plus que les autres, où la réflexion succède à l'action. Il est impensable de ne pas lire ce chef-d'œuvre.